133 rue Jean Jaurès, 59491 Villeneuve-d'Ascq
Rdv en ligne
image-first
image-second
image-third
image-fourth

Préservation alvéolaire

La préservation alvéolaire est une procédure de plus en plus courante en chirurgie bucco-dentaire. Elle intervient immédiatement après une extraction afin de conserver le volume osseux et gingival du site concerné. L’enjeu est double : maintenir une base stable pour de futures restaurations, notamment implantaires, et préserver l’esthétique du sourire. Sans cette étape, l’os alvéolaire se résorbe naturellement, ce qui complique par la suite la pose d’implants et peut nécessiter des greffes plus complexes. 

Comprendre la préservation alvéolaire

L’os alvéolaire correspond à la partie de la mâchoire qui entoure et soutient les dents. Sa fonction est de maintenir la dent dans sa cavité grâce au ligament parodontal. Lorsque la dent est extraite, cette structure perd sa raison d’être et subit une résorption progressive.

La préservation alvéolaire consiste à intervenir au moment de l’extraction pour combler l’alvéole (le « trou » laissé par la dent) avec un matériau de substitution. Ce geste empêche l’effondrement des parois osseuses et stabilise la cicatrisation.

Importance clinique

Sans préservation, une perte osseuse de 40 à 60 % peut être observée dans les 6 à 12 mois suivant une extraction. Cette diminution a un impact non seulement sur la stabilité d’un futur implant mais aussi sur l’esthétique, en particulier au niveau antérieur où la gencive peut se rétracter.

Pourquoi envisager une préservation alvéolaire ?

  • Prévenir la résorption osseuse

Le premier objectif est de ralentir le processus de résorption osseuse, inévitable mais plus ou moins marqué selon les patients.

  • Faciliter les futures restaurations

Un implant dentaire a besoin d’un volume osseux suffisant pour être solidement ancré. La préservation alvéolaire limite la nécessité de greffes secondaires, souvent plus lourdes.

  • Maintenir l’esthétique

Dans la zone du sourire, la perte osseuse et gingivale entraîne un affaissement visible qui altère l’harmonie faciale. La préservation conserve un contour gingival naturel.

  • Optimiser le confort à long terme

En conservant la structure initiale, le praticien assure une base plus stable pour toutes les solutions prothétiques, qu’il s’agisse d’un implant, d’un bridge ou d’une prothèse amovible.

Les situations cliniques indiquant la préservation

  • Extraction d’une dent en zone visible (incisives, canines, prémolaires).
  • Extraction suivie d’un projet implantaire.
  • Extraction chez des patients jeunes ou présentant une bonne densité osseuse.
  • Prévention de déformations importantes de l’arcade dentaire.
  • Cas où l’os alvéolaire présente déjà une fragilité.

En revanche, ce geste peut être repoussé ou contre-indiqué en cas d’infection sévère, de défaut majeur de paroi osseuse ou lorsque le site doit cicatriser spontanément pour des raisons médicales.

Les différentes techniques de préservation alvéolaire

Extraction atraumatique

Tout commence par une extraction soigneuse, réalisée avec des instruments spécifiques permettant de préserver les parois osseuses. Ce geste conditionne la réussite du comblement.

Utilisation de biomatériaux

Le comblement alvéolaire est effectué à l’aide de biomatériaux aux propriétés proches de l’os :

  • Substituts d’origine bovine : favorisent une cicatrisation lente et durable.
  • Matériaux synthétiques : biocompatibles, ils stimulent la régénération osseuse.
  • Autogreffes : fragments osseux prélevés chez le patient lui-même.

Mise en place de membranes

Pour protéger le site et guider la régénération, une membrane est parfois posée au-dessus du biomatériau. Elle évite l’invasion des tissus mous et favorise la formation d’os de qualité. Le praticien termine par des sutures adaptées qui referment le site et assurent la stabilité du matériau.

Déroulement détaillé d’un traitement de préservation alvéolaire

  1. Évaluation initiale : un examen clinique et radiographique permet de déterminer la faisabilité du geste.
  2. Préparation et anesthésie : une anesthésie locale assure le confort du patient.
  3. Extraction atraumatique : la dent est retirée avec précaution.
  4. Comblement de l’alvéole : insertion du biomatériau choisi, parfois compacté pour une meilleure stabilité.

4. Pose éventuelle d’une membrane : utilisée pour guider la cicatrisation.

5. Sutures : fermeture de la zone pour protéger le site.

6. Contrôle post-opératoire : prescription de soins et suivi rapproché pour vérifier la bonne évolution.

Suites opératoires et suivi

La cicatrisation osseuse demande en moyenne 4 à 6 mois. Le matériau de comblement est progressivement remplacé par de l’os néoformé.

Conseils post-opératoires

  • Éviter les aliments trop durs ou chauds dans les premiers jours.
  • Maintenir une hygiène douce mais rigoureuse.
  • Respecter les consignes de suivi données par le praticien.

Des rendez-vous de suivi sont programmés afin de surveiller l’évolution du site, vérifier l’absence d’infection et préparer la suite du traitement (implant ou prothèse).

Les avantages majeurs de la préservation alvéolaire

  • Stabilité osseuse à long terme : réduction significative de la perte osseuse.
  • Préservation du contour gingival : indispensable dans les zones esthétiques.
  • Réduction des interventions ultérieures : limitation du recours aux greffes osseuses.
  • Amélioration du confort : meilleure intégration des prothèses et implants.
  • Résultat fonctionnel durable : maintien d’une mastication efficace et naturelle.

Questions fréquentes sur la préservation alvéolaire

  • Est-ce une procédure douloureuse ?

Non. Elle est réalisée sous anesthésie locale et les suites sont comparables à celles d’une extraction classique.

  • Quels sont les risques ?

Comme toute chirurgie, il existe un risque d’infection ou d’inflammation, mais il reste limité grâce au suivi post-opératoire.

  • Peut-on poser directement un implant ?

Dans certains cas, un implant immédiat est possible. Toutefois, la préservation alvéolaire est privilégiée lorsque les conditions ne permettent pas une mise en place immédiate.

  • Combien de temps avant la pose d’un implant ?

En général, un délai de 4 à 6 mois est nécessaire avant d’envisager l’implantation.

  • Est-ce systématique après une extraction ?

Non, le geste est proposé lorsque le maintien de l’os est jugé essentiel pour la suite du traitement.

Impact esthétique de la préservation alvéolaire

En zone antérieure, la résorption osseuse entraîne souvent une rétraction gingivale visible. Cette perte compromet l’harmonie du sourire et peut accentuer les défauts esthétiques. Grâce à la préservation alvéolaire, le volume est maintenu, garantissant une transition plus naturelle entre dent et gencive

Alternatives et complémentarités

Greffes osseuses différées

Si la préservation n’a pas été réalisée, une greffe peut être envisagée plus tard. Cependant, ces interventions sont plus lourdes et nécessitent souvent plusieurs mois de cicatrisation.

Régénération osseuse guidée

Elle consiste à stimuler la formation osseuse à l’aide de membranes et de biomatériaux, parfois associée à des facteurs de croissance.

Prothèses temporaires

Pendant la phase de cicatrisation, des solutions provisoires assurent le confort esthétique et fonctionnel du patient.

Perspectives et innovations en préservation alvéolaire

Les recherches se concentrent sur de nouveaux biomatériaux, toujours plus biocompatibles et capables de stimuler naturellement la régénération osseuse. L’utilisation de membranes résorbables enrichies en facteurs de croissance ou en collagène est également prometteuse.

Vers une réhabilitation durable

La préservation alvéolaire représente un investissement à long terme pour la santé bucco-dentaire. Elle facilite les étapes ultérieures, réduit le recours à des greffes complexes et assure un meilleur résultat esthétique et fonctionnel.

À Villeneuve-d’Ascq, près de Lille, les Drs Quentin Boukhetam et Sofiane Chan accompagnent leurs patients dans cette démarche. Leur objectif est de conserver au maximum le capital osseux afin de préparer des réhabilitations implantaires ou prothétiques stables, durables et adaptées à chaque situation.

À découvrir également :